Les citoyens qui arrivent ne sont pas conformes à ceux qui partent et ces nouvelles dynamiques de cohortes font évoluer le rapport à la politique.
Les citoyens qui arrivent ne sont pas conformes à ceux qui partent et ces nouvelles dynamiques de cohortes font évoluer le rapport à la politique.
« La moitié des électeurs français qui ont voté en 2012 n’étaient pas en âge de le faire quand François Mitterrand est arrivé au pouvoir, et un sur cinq n’étaient même pas encore nés. En 1981, 46 % des électeurs étaient nés avant la Seconde Guerre mondiale ; ils sont moins de 15 % aujourd’hui. »
Vincent Tiberj, dans son ouvrage « Les citoyens qui viennent : Comment le renouvellement générationnel transforme la politique », montre que l’électorat d’hier n’est plus le même que celui d’aujourd’hui. Le renouvellement générationnel n’est pas un remplacement « poste pour poste » des citoyens. Les citoyens qui arrivent ne sont pas conformes à ceux qui partent, notamment en termes de caractéristiques sociales, de valeurs …
Ces nouvelles dynamiques de cohortes sont porteuses d’une culture politique différente : rapport plus intermittent au vote, autres manières de faire de la politique … Comprendre ces dynamiques est alors essentiel pour saisir le présent et l’avenir de la politique française.
Les citoyens qui viennent, Comment le renouvellement générationnel transforme la politique en France, PUF, 2017, 281 p.
Vincent Tiberj est professeur des universités associé à Sciences-Po Bordeaux, après avoir été chercheur à Sciences-Po Paris. Ses travaux portent sur le vote, les systèmes de valeurs, les préjugés et la sociologie de l’immigration et de l’intégration.
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